Chers sœurs et frères,
Nous poursuivons notre carême, ou bien, il est encore temps de le commencer.
Dans l’Évangile de ce jour, Le Christ dit à Nicodème : « La lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres ». Celui-là même qui voulait qu’on lui explique comment l’on peut renaître par le baptême à venir va découvrir qu’il devient le nouveau temple de l’Esprit et donc le tabernacle vivant de la lumière divine.
Ainsi, nous sommes tous porteurs de cette lumière pour un monde dans lequel nous sommes envoyés afin de l’aimer, mais qui est parfois dans les ténèbres. Aussi notre propre vie est une danse vivifiante entre lumière et ténèbres, et non la danse macabre du Moyen Âge promettant l’enfer comme avenir éternel. Elle est bien une expérience humaine et spirituelle de la force que Dieu veut mettre en nous pour vaincre ces ténèbres par la miséricorde et l’amour du Bon Dieu dont nous sommes les ambassadeurs.
« Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » avons-nous entendu le jour des Cendres. Oui, c’est dans cette attitude qu’il nous faut entrer pour trouver les forces nécessaires pour combattre et remporter des victoires.
Nous ne sommes pas sans nous interroger sur ce monde prométhéen voulu par nombre de nos gouvernants. Alors que nous sommes anesthésiés par le covid, on nous bouleverse le champ de la réflexion et de l’agir éthique. Alors qu’on se bat pour sauver des vies, l’idée de l’euthanasie refait surface. Je passe sur toutes les questions de genres et on en arrive à la fameuse loi contre le séparatisme qui a fait réagir les Évêques cette semaine : je vous en livre ici un extrait : « Par sa logique interne, quoi qu’il en soit des intentions, ce projet de loi risque de porter atteinte aux libertés fondamentales que sont la liberté de culte, d’association, d’enseignement et même à la liberté d’opinion malmenée déjà par une police de la pensée qui s’installe de plus en plus dans l’espace commun. Tournant le dos à la séparation, l’État en vient à s’immiscer dans la qualification de ce qui est cultuel et dans son fonctionnement. Les pouvoirs publics disposent déjà des moyens de poursuivre, de dissoudre, de fermer ; ils n’ont pas besoin pour ce faire d’en revenir finalement à un contrôle de type concordataire. » https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/laicite/513979-les-chretiens-unis-contre-la-loi-separatisme/
Gardons l’Espérance et fortifions-nous en Jésus et dans notre communauté paroissiale joyeuse et fraternelle, lumière pour notre ville.
Bonne suite de Carême,
Votre curé
Père Nicolas Guillou +
Le mot du curé – 13 mars 2021