Sœurs et frères,
Depuis deux semaines, deux disciples de nos paroisses ont rejoint notre Seigneur. Jean-Yves Dartois et Jean-Claude Huard. Deux musiciens, rencontrés lors de mes premiers postes à Vitré et Betton, qui m’ont initié à la musique et aux chants, pour toujours plus de joie et de fraternité dans nos liturgies et nos communautés paroissiales.
Quel bonheur d’avoir croisé ces vies d’hommes qui savaient mettre en musique leur engagement de disciple et qui, à la différence du jeune « homme riche » de l’Évangile, avaient accepté d’avancer avec leur pauvreté ! Car pour eux, le « Suis-moi » avait été d’une force incroyable.
Jean-Yves et son épouse Élisabeth, formaient un couple ouvert aux autres, attentifs à la différence appelée à devenir une force (adoption, handicap, monde carcéral). Avec sa guitare il menait les groupes de jeunes pour la messe, ainsi qu’à l’occasion de notre fameuse comédie musicale « Viens-suis moi ».
Jean-Claude, aveugle de naissance, avait un don pour la musique. Il a accompagné avec son piano des centaines de mariages, des milliers de jeunes dans les pèlerinages à Lourdes ou dans des festivals chrétiens et autres JMJ. Il avait une mémoire incroyable : dès le premier bonjour il pouvait dire ton prénom et engageait la conversation comme si on s’était quitté la veille.
Ces deux hommes avaient un sourire qui illuminait chaque rencontre. Avec eux j’ai expérimenté la mission ensemble : prêtre et laïc. Cette synodalité, nous l’avons vécu, sans doute imparfaitement, mais je veux être témoin que la mission, accomplie ensemble, continuera à porter des fruits pour ceux et celles qui persistent à inscrire dans le marbre la présence de notre Église Catholique comme un « Hôpital de Campagne » qui veut offrir la « Joie de l’Évangile ».
Ainsi comme Jean-Yves et Jean-Claude, et tant d’autres, hommes et femmes, amis du Seigneur, prenons notre part. Alors le Royaume adviendra bien sur notre terre. Oui nous sommes bien responsables de « l’Accomplissement » dont nous parle l’Évangile de ce dimanche.
Bien fraternellement à vous,
Fraternellement,Père Nicolas Guillou+
Le mot du curé – 20 janvier 2022