Frères et sœurs,
La période humaine que nous vivons à de quoi casser notre espérance. La guerre en Ukraine, un dictateur qui menace de bombarder nos capitales européennes, une inflation qui galope, une situation politique éprouvée par la perte de repères et de sens, un monde où l’expression « libertarien » prend le dessus sur celle de la démocratie, étouffant le christianisme et sa petite voix de liberté et d’amour, bref les loups sont dans la bergerie.
Jésus nous avait prévenu : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups » Mt 10,16 et Saint Paul ajoute « … Après mon départ, des loups redoutables s’introduiront chez vous et n’épargneront pas le troupeau » Actes 20,29.
Bref, on a de quoi être inquiet, mais laissons-nous encourager par notre cher Pape François qui déclarait déjà en 2013 à l’occasion des Rameaux « Ne vous laissez pas voler votre Espérance, celle que nous donne Jésus ! … Ne soyez jamais des hommes, des femmes tristes ; un chrétien ne peut jamais l’être ! Ne vous laissez jamais prendre par le découragement ! ». Sans doute se souvenait-il de l’appel lancé par Saint Jean Paul II au début de son pontificat en 1978 dans un cri, là aussi prophétique : « N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ et à sa puissance salvatrice, ouvrez les frontières des états, des systèmes politiques et économiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation et du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait ce qu’il y a dans l’homme ! Et lui seul le sait ! ».
Ainsi demandons, en ce temps qui nous emmène vers la Pentecôte, une grâce de confiance et d’Espérance, en essayant d’écouter ce que le Seigneur nous dit. Aujourd’hui, le Christ nous invite à jeter nos filets selon le désir de Dieu, comme l’ont fait les apôtres dans l’Évangile de ce dimanche. Ainsi nous verrons des fruits d’une fécondité incroyable.
Tenons bon dans l’adversité et ne cessons pas de nous tourner vers le Christ car après tout il n’y a que cela qui sauvera notre moral, notre espérance et sans aucun doute notre monde.
Alors, en avant ! et accueillons l’invitation de Jésus à chacun de nous : « Suis-moi ».
Que le Seigneur ressuscité vous bénisse et vous comble de son Espérance.
Votre curé
Père Nicolas Guillou +
