(Depuis Rome)
Frères et sœurs, « Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta Lumière, et la Gloire du Seigneur s’est levée sur toi ! » proclame le prophète Isaïe en ce dimanche de l’Épiphanie.
Lundi dernier, quatre heures d’attente pour voir le pape Benoît. Par sa mort, il semble sans voix et pourtant son verbe fut si puissant que nous en vivrons longtemps encore. La foule se presse pour dire à Dieu Benoît, toi qui désormais portes la voix de notre Église dans une prière perpétuelle associée à celle de tous les saints et saintes du Ciel qui sont dans la Lumière de la Vie Éternelle. La foule vient, car l’Église n’est pas un lieu de ténèbres, mais bien un lampadaire sur lequel la Lumière est disposée pour tous, afin de trouver le sens de sa vie à la suite du Christ. Merci pape Benoît pour vos derniers mots sur cette terre « Seigneur je t’aime ». Grâce à vous, le peuple de Dieu, dans une grande ferveur et une certaine joie de se rassembler nombreux, rend hommage à un prophète d’aujourd’hui.
Quelle ambiance dans cette file interminable qui avance pas à pas dans un calme religieux, ce qui n’empêche pas des “selfies” ou des photos du pape défunt qui se donne à son Église jusque dans sa dépouille offerte à la dévotion. Cette foule interminable continue de défiler alors que la messe de Requiem commence, solennelle et pleine d’Espérance … Juste avant, un jeune se tourne vers moi et me demande de bénir le tatouage inscrit sur son avant-bras, représentant le Christ ressuscité ; c’est aussi ça la dévotion populaire !
« N’ayez pas peur du Christ ! Il ne prend rien et Il donne tout ! » (Benoît XVI)
Fraternellement,
Père Nicolas Guillou +