Frères et sœurs,
Le quotidien La Croix, selon une étude de l’INSEE, a écrit cette semaine son inquiétude pour notre pays concernant la baisse de la natalité en France à 1,8 enfant par femme. En donnant la parole à la sociologie, le journal expose une analyse des peurs pouvant expliquer cela : « Le Covid, l’inflation, la crise climatique avec l’éco anxiété et la guerre aux portes de l’Europe ».
Pourtant, accueillir un enfant dans un couple n’est-il pas une joie insondable ? Même si je n’y connais rien, j’entends et j’observe la joie des parents lors des naissances et compatis aux souffrances des couples qui ne peuvent en avoir. J’admire la résilience incroyable des parents face aux problèmes en tous genres de la chair de leur chair, du plus jeune âge à la vie adulte. Je me réjouis de toutes vos familles présentes aux messes dominicales souvent dans un joyeux gazouillis proche d’un chant en langues et qui nous rappelle que, loin de nous distraire, les enfants prient avec ce qu’ils sont, c’est-à-dire comme des amis de Jésus qui proclame « Laissez venir à moi les petits enfants » Mt19,14. Je partage les tristesses quand les « ados » ne souhaitent plus pratiquer ou grognent quand il faut y aller… à la messe. Je me réjouis de voir tant de jeunes tenir à ce moment de la messe comme un moment ressourçant et fraternel même s’ils trouvent que le sermon est toujours trop long…
Nous avons tous été enfant et, comme adulte, nous pouvons dire notre désir vital de vivre, même si parfois la vie ne nous épargne pas. Avoir reçu la vie nous a ouvert un champ des possibles incroyable. Et puis, découvrir combien cette vie est aimé de Dieu de façon extraordinaire ne peut que nous offrir l’Espérance qui manque tant à nos contemporains. Oui, nous sommes de ce monde où Dieu nous a plantés, comptant sur chacun pour participer à l’avenir de notre planète, un petit village où « tout est lié » (Laudato Si), à l’image d’une famille.
En cette rentrée, je vois des familles « sous l’eau » pour lancer l’année, entre des vies professionnelles actives, et souvent en tension, et les activités nombreuses et variées des enfants avec les fameuses conduites sans parler de l’école … et en plus le curé qui ne cesse d’appeler à l’engagement et à la mission …
Aussi je veux vous redire mon désir que la paroisse soit le lieu où chacun peut se poser et trouver la paix du cœur en goûtant la Bonne Nouvelle qui veut nous offrir l’Espérance, en ce monde où Dieu ne nous abandonne pas. Bien au contraire le Seigneur se propose de vivre au jour le jour avec nous. Nous formons ensemble la famille des chrétiens, où par le baptême nous avons reçu une nouvelle naissance qui nous invite à la vie et à la confiance. Gardons cette confiance vivifiante de l’enfant que nous fûmes et transformons l’essai par la nouvelle naissance, qui nous offre l’Espérance qui se bâtit et s’accueille au jour le jour.
Quand les temps sont durs la famille reste une oasis de confiance et quand le Christ en est la lumière alors l’Espérance d’un monde meilleur jaillit. Utopie ? non, Évangélique.
Belle semaine et restons unis par la prière et la charité fraternelle.
Père Nicolas Guillou+