Frères et sœurs,
Comme chaque année, le Congrès Mission réunit des milliers de catholiques intéressés par la mission prophétique de l’annonce de l’Évangile. Ce rassemblement, né de l’initiative bienheureuse de laïcs qui se veulent des disciples missionnaires pour notre temps, nous montre le chemin d’une synodalité en actes. Alors que s’ouvre le Synode à Rome en la fête de Saint François d’Assise, nous réentendons dans l’homélie du Pape, le même appel lancé au saint italien par Jésus « Rebâtis mon Église ». Au début François pense qu’il s’agit de reconstruire une chapelle locale abandonnée et en bien mauvais état, mais il découvrira très vite que le message divin est pour toute l’Église de l’époque (nous sommes au XIIème XIIIème siècle), de laquelle les chrétiens attendent plus de piété et de charité.
Qu’il est merveilleux de voir des milliers de congressistes venus de la France des Territoires et des villes, encouragés par un vibrant désir de « rebâtir » l’Église du XXIème siècle.
Ces catholiques engagés dans leurs paroisses cherchent, avec humilité et confiance, les initiatives qui pourraient les aider à vivre une paroisse en croissance. En déambulant dans le village des initiatives missionnaires, dans les ateliers, dans les tables rondes et les veillées, j’observe un formidable engagement, souvent humble et caché, de catholiques désireux de vivre la synodalité en actes, et ne lâchant rien d’une Espérance qui les anime au service des communautés locales et du monde dont ils sont issus et où Dieu les a enracinés.
Le Congrès Mission offre chaque année l’occasion d’affirmer la nécessité de la transformation pastorale de notre Église, pour passer de la maintenance à l’audace humble d’ouvrir la porte de l’intérieur, afin de permettre au Christ d’être annoncé aux périphéries, et ainsi faire découvrir notre trésor qu’est la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. Espérons que nos églises locales sauront saisir cette audace missionnaire venue des baptisés qui aiment l’Église, et qui souhaitent offrir des opportunités missionnaires fécondes qui soient « un signe d’amour de Dieu pour l’humanité blessée », comme le rappelle l’intuition du Synode actuel. Aussi ne cessons pas de vouloir, en Église, « approfondir la compréhension de la mission que Dieu a voulu nous confier », comme le rappelle le Cardinal Jean-Marc Aveline.
Que cette nouvelle année pastorale soit l’occasion pour tous de vivre une expérience de transformation pastorale ou bien, pour le dire autrement en cette coupe du monde de rugby, de « transformer l’essai » de notre vie en Église
Soyez bénis
Père Nicolas Guillou+