Frères et sœurs,

« N’aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ, car il t’aime » chantait un vieux cantique de ma jeunesse. D’ailleurs je n’aimais pas ce chant car je craignais que Jésus ne me fasse devenir prêtre et donc, comme le jeune homme riche de l’Évangile de ce dimanche, je n’étais pas encore prêt à le suivre… Au passage, rendons hommage au père Georges Lefebvre (1934-2024), un normand, qui l’a écrit.

Pourquoi avons-nous peur de laisser Jésus nous guider, voire nous appeler à le suivre ? Qu’est-ce que veut dire pour chacun de nous : suivre le Christ ? 

Pour la majorité ça sera de répondre au mieux à sa vocation personnelle et à son chemin de sainteté. Pour certains, l’appel se fera plus pressant, comme une invitation à un oui radical dans une vocation à tout donner pour le Royaume. Dans notre communauté, actuellement, des fils et filles de la paroisse ont répondu généreusement pour oser un discernement chez les Cisterciennes, les Carmélites, les Missions Étrangères de Paris, les Jésuites, les Dominicains. Et puis Pierre-Evenn de Frémond a prononcé au printemps ses vœux définitifs chez les Frères de Sainte Croix. 

Alors prions pour chacun et chacune. Prions pour les garçons qui relèveront le défi du Sacerdoce diocésain, si beau et tellement exaltant. Ne baissez pas la tête, osez et vous verrez que l’on peut être véritablement heureux dans sa vie d’homme, comme prêtre et en suivant Jésus, au service des communautés de notre Église diocésaine. Demain, qui offrira les sacrements aux foules devenues peuple d’une Église qui va, dans les années qui viennent, être renouvelée par un souffle missionnaire nouveau qui semble déjà se lever dans nos communautés locales ? 22 étudiants cette année demandent le baptême dans la paroisse.

Mais pour l’heure, laissons-nous regarder par le Christ ; il pose sur chacun de nous un regard d’amour comme personne ne l’a jamais fait. Magnifique regard de Jésus qui encourage, console, réconforte, fortifie, et par-dessus tout, aime gratuitement car « Tu es mon enfant bien aimé et en toi je veux mettre tout mon amour » (Mc1,11).Oui, n’ayons pas peur de nous laisser regarder par notre Sauveur.

Belle semaine.

Fraternellement,

Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – 13 octobre 2024