Frères et sœurs,
Nous poursuivons un temps de fête, alors que Noël et l’Épiphanie s’éloignent, pour nous remettre dans le temps ordinaire de la liturgie et de nos vies.
En ce dimanche nous fêtons le Baptême de notre Seigneur et c’est donc l’occasion de faire mémoire de notre propre baptême, et de demander la grâce d’être renouvelé dans la puissance du Saint Esprit. Ainsi mis sur le chemin de l’Espérance pour cette nouvelle année, nous accueillerons pour nous cette parole si féconde du Père : « Tu es mon enfant bien-aimé. ». Et, en cette année jubilaire, nous entendons cette phrase qui nous guidera : « Il nous a aimé ».
Ce Jubilé est aussi l’anniversaire du credo de Nicée-Constantinople qui fête ses 1700 ans. Initié par l’Empereur Constantin converti à Jésus-Christ par sa mère sainte Hélène, ce credo sera écrit dans le cadre du Concile du même nom, dans le but d’établir l’unité d’une Église en proie à son premier vrai conflit interne et majeur à cause de l’Arianisme, une hérésie, qui remettait en cause la divinité de Jésus. Il fallait affirmer : « Vraiment homme et vraiment Dieu ».
Cette Unité est capitale encore aujourd’hui pour notre Église. Que ce soit à la tête de l’Église ou en local dans nos paroisses, mouvements, ou services, l’Unité est source de fécondité et est missionnaire par essence. La division et l’hérésie blessent le Christ et nous font tomber dans le péché des origines pour lequel Jésus nous a sauvés sur la Croix. À l’inverse les gestes et paroles de consolation, d’encouragement, de dialogue et de paix nous ouvrent à l’Espérance et font de nous des hommes et des femmes debout, décidés à agir pour un monde plus fraternel et promis à un avenir selon de désir de Dieu. En d’autres termes « N’ayons pas peur et ouvrons tout grand notre cœur au Christ » comme le clamait saint Jean-Paul II le jour de son élection.
Qu’en cette nouvelle année, nous recevions la grâce de l’unité et de la charité.
Sainte année nouvelle.
Fraternellement,
Père Nicolas Guillou +