Frères et sœurs,

Nous voilà de retour dans le temps ordinaire qui fait apparaitre dans la liturgie la couleur verte. Mais ce dimanche nous pourrions avoir du bleu car l’Évangile nous montre la présence si féconde et maternelle de la Vierge Marie à Cana. 

Lundi dernier nous avons constaté la destruction volontaire de la grande statue de Notre Dame de Lourdes à Saint Aubin. Réduite en miettes, la sidération a gagné les témoins et de nombreuses personnes ont témoigné de leur émotion, et cela jusque dans les médias. Dans les décombres on a pu sauver les mains jointes de Notre Dame. Et j’ai eu cette prière pour toutes les personnes brisées par les évènements de la vie, ne voyant pas le bout du tunnel, d’une reconstruction, d’une guérison, d’un avenir meilleur. En d’autres termes, « Ils n’ont plus de vin », le cœur de l’homme n’est plus réjoui par le vin comme chante le psalmiste (Ps 104,15) : la désespérance guette et la tristesse nous empêche d’avancer courageusement. 

Alors Marie est là, elle intercède pour chacun, afin que son Fils, notre Seigneur Jésus, puisse redonner la joie des noces, la confiance en la vie, l’espérance d’un horizon meilleur. « Faites tout ce qu’il vous dira » dit Marie aux serviteurs. 

Que ce temps ordinaire, temps de l’amitié et du service, nous donne la grâce de savoir écouter et regarder les signes du Bon Dieu. Ainsi, de façon habituelle, joignons nos mains pour prier et adorer, intercéder et louer notre Seigneur. Et nous gouterons ce vin merveilleux d’une vie renouvelée et confiante. Personne ne nous volera notre espérance. Jésus, j’ai confiance en toi. (Noces de Cana Jean 2,1-11).Fraternellement,

Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – 19 janvier 2025