Frères et soeurs,

Voilà 80 ans que des milliers d’hommes ont donné leur vie pour sauver notre continent de la tyrannie et pour nous faire retrouver notre liberté : « Si les Ricains n’étaient pas là vous seriez tous en Germanie » chante Michel Sardou. Prions et honorons l’âme de ces jeunes, morts hier pour la paix d’aujourd’hui. 

Alors que la guerre gronde aux portes de l’Europe, nos politiques laisseraient bien leur esprit velléitaire et va-t-en- guerre se porter à des décisions bureaucratiques qui enverraient vers la mort notre jeunesse. Comme le criait une maman lors du colloque sur la Paix il y a quelques semaines, s’adressant aux politiques invités à parler de la paix et ne discourant que sur la guerre : « Nous n’en voulons pas de votre guerre ». Cette parole prophétique, au nom de tant de mamans qui ont pleuré la mort de leur enfant, est reprise par Jésus dans l’Évangile : la guerre c’est diabolique et la faire revient à pécher contre l’Esprit. Et, ajoute le Pape François, « Il serait hypocrite de ne pas condamner le désastre de la guerre. ».

Alors que nous avons à voter pour les élections Européennes souvenons-nous que, depuis la construction européenne, nous sommes de ces générations qui n’ont pas connu la guerre ; et nous n’en voulons pas de ces guerres iniques, je ne veux pas voir mourir mes étudiants sur les champs de bataille. Robert Schumann, un des 7 initiateurs de l’Europe de la paix écrivait « La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. ». Dimanche, comme citoyen je vote, comme chrétien j’espère en un monde qui défendra la vie du début à la fin. Kyrie Eleison !

Fraternellement,

Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – 9 juin 2024