Frères et sœurs,

L’Évangile de ce dimanche est une exhortation contre le scandale du mal fait aux petits. La radicalité du propos doit nous interpeller, car si nous essayons tant bien que mal de poursuivre notre chemin de sainteté, nous sommes souvent, à l’image des apôtres, des bras cassés comme l’on dit, mais des bras cassés bien-aimés de Dieu. Et c’est bien cet amour puissant du Seigneur, qui passe par la Croix et la Résurrection, et nous donne tout ce dont nous avons besoin pour lutter contre le mal et transformer nos vies en chemins de disciples missionnaires. Cette route est parfois sinueuse, mais tellement passionnante quand on voit tous nos progrès accomplis et aussi nos chutes sauvées par la Miséricorde. 

Mais la Miséricorde demande une attitude volontaire et puissante contre le scandale fait aux petits. Hélas, dans l’Église nous avons dû subir des scandales, prémonitoires de la géhenne pour leurs auteurs. Alors, la question que l’on peut nous poser est de savoir qui sont les petits autour de nous et qui sont ceux et celles dont nous avons la responsabilité ? Ainsi, comment les accompagnons-nous et qu’aurait fait Jésus à notre place ? Face au monde de la précarité, des migrants, du grand âge, de l’isolement, de la pauvreté, du handicap et de la maladie, etc., où Jésus m’attend-t-il et quelle est ma mission du moment ? Cela nous appelle à la réflexion, au discernement et à l’engagement. Laissons résonner en nous cette parole du Christ : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on dira que vous êtes mes disciples. ». Alors cette semaine, quel geste discerné, vais-je oser poser ? Seigneur qu’aurais tu fait ? What would Jesus do ?

Belle semaine, fraternellement,

Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – 29 septembre 2024