Frères et soeurs,

Nous terminons notre année liturgique en honorant notre Seigneur Jésus-Christ : Roi de l’Univers. Dans l’Évangile de ce dimanche, cet interrogatoire de Jésus par Hérode est déjà une condamnation, car seul Rome peut nommer le roi d’un territoire sous la domination de l’empereur. Belle aubaine pour les ennemis de Jésus qui le laisseront crucifié, affublé d’une couronne d’épines avec, inscrit sur l’écriteau fixé à la Croix : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. ».

Nous le savons bien, cette royauté n’est pas celle que l’on voit dans Paris Match, mais elle est toute intérieure et porte cette question vitale :  comment est-ce que je laisse le Christ régner en moi, non pas comme un chemin de soumission mais comme un véritable chemin d’amour et de miséricorde ?

En effet le Seigneur notre Roi ne veut pas de révérences et de courbettes honorifiques ou jansénistes ; sa royauté lui donne la capacité d’un amour préférentiel pour chacun de nous, qui que nous soyons. Et nous ne pouvons pas l’empêcher de nous aimer. C’est son autorité divine qui fait de lui le Chemin, la Vérité et la Vie.

Les martyrs et les saints nous montrent des exemples de cette vie que notre Roi veut pour nous. Pensons aux « Christeros » du Mexique qui mourront en criant : « vive le Christ Roi !». Cette fête est une occasion de prier pour tous les martyrs d’aujourd’hui, qui donnent leur vie pour le Christ, non pas comme les esclaves d’un roi omnipotent mais bien comme des amis qui ne veulent rien lâcher de ce chemin de bonheur et de vie qu’offre la foi au Christ ressuscité.

Fraternellement.

Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – 24 novembre 2024